Covid19, l’expertise citoyenne au cœur de la pandémie.
Interrogations sur la vaccination
Janique Laudouar et Michèle Drechsler
L’expertise citoyenne
La participation des usagers et « l’expertise citoyenne » a été plusieurs fois mentionnée comme un objectif essentiel par la Présidente de la Has Dominique Le Gudulec lors d’un récent colloque Colloque HAS : L’expertise scientifique face aux crises / Scientific expertise in the face of crises Dans une démarche trop peu médiatisée, la HAS a mis en place une politique de participation qu’on peut retrouver sur son site « Les patients et les usagers, ou leurs représentants associatifs peuvent contribuer aux travaux de la HAS à plusieurs niveaux ».
Il nous a donc paru légitime de contribuer en apportant des témoignages et en posant des questions du point de vue de l’usager. Quel consensus scientifique pour la vaccination de masse ? Quelle éthique? Quelle place pour les sciences humaines et sociales? Quelle prise en compte des effets secondaires ? Quelle exemption médicale à la vaccination COVID-19 ? Dans le cas d’antécédents médicaux prohibant la vaccination, ou dans le cas d’effets secondaires invalidants et durables, la question se pose comme le témoigne la vidéo de cette jeune fille. (1)
Vaccination : la seule solution ? Deux femmes se confient.
La vaccination pour tous est-elle la solution, la panacée ? Nous avons interrogé deux femmes sur les raisons de leur réticence. Aucune des deux n’est « anti-vax ». Elles ont toutes deux des raisons médicales pour refuser la vaccination, l’une à cause d’antécédents médicaux, l’autre, double vaccinée, redoute la « troisième dose ». Toutes deux ont la même requête : que soient pris en compte les risques médicaux, les effets indésirables signalés.
Cas n° 1 Cynthia ne peut pas se faire vacciner suite à des incidents médicaux :
Des effets secondaires graves suite à d’autres vaccinations, une maladie auto-immune et 2 embolies pulmonaires massives qui se sont rajoutées au profil médical, la vaccination contre le Coronavirus est risquée. (Balance bénéfices-risques qui penche sur risques).
Bettina, 72 ans, enthousiaste et l’une des premières à vouloir être vaccinée
Mais dès la première dose douleurs inflammatoires, hématomes spontanés très larges sur jambes , douleur sous l’aisselle gauche, douleur cuisse, problème de circulation amenant à consulter phlébologue et rhumatologue. La dose 2 est pire. Suite à l’impossibilité de marcher elle appelle le 15 et est transportée aux urgences (anti-douleurs, morphine, radios). Les rendez-vous médicaux se multiplient.
Ouvrir un débat : Quel consensus scientifique pour la vaccination de masse ?
Tous les scientifiques ne sont pas d’accord sur la stratégie de vaccination de masse. Certains y voient une façon de sauver les vies en danger en faisant intervenir la balance « bénéfices -risques ». D’autres y voient des risques pour certains profils médicaux avec des effets secondaires possibles à court ou long terme.
Pourquoi ne pas ouvrir un débat scientifique autour de questions-clés, de chiffres ?
Les effets secondaires graves ne peuvent être niés comme nous le témoigne le rapport UK avec le taux d’effets indésirables graves et de décès après administration de l’un des vaccins Covid. (2) ou le rapport des effets graves en Europe (3) .
Sortir du déni. Quelle prise en compte des effets secondaires ?
Les effets secondaires ne ciblent pas seulement les personnes âgées ou avec des comorbidités. Exemple : Le cycliste professionnel Kyle Warner (4) a souffert après le Pfizer de péricardite et d’arthrite. Sa carrière est finie. On lui a dit qu’il avait été sacrifié pour le bien général. Son message : «Là où il y a un risque, il doit y avoir un choix». Un témoignage similaire de la légende du tennis Pat Cash concernant sa mère de 89 ans, forcée à se faire vacciner. Dans une vidéo, il raconte que 4 jours après la vaccination, elle a 2 attaques suivies d’une crise cardiaque. « Vous avez du sang sur les mains ! » dit-il en parlant des médecins qui ont forcé sa mère. Fort heureusement sa mère robuste s’est remise. Au Japon, le Ministère de la Santé s’alarme des effets secondaires des vaccins ARNm sur les jeunes. (5)
Il est crucial de sortir du déni général des effets secondaires graves même si ces derniers sont rares. Douter n’est pas être « anti-vax », mais considérer chaque cas comme particulier, et refuser un traitement de masse. Il est important que les personnes qui, malheureusement, ne réagissent pas comme tout le monde, soient reconnues comme des « victimes ». Elles n’y peuvent rien. On ne peut les ignorer, même si elles sont minoritaires. “Un véritable débat scientifique et contradictoire doit pouvoir s’instaurer” écrit le Dr Guillaume BARUCQ, médecin généraliste à Biarritz, reçu par Brigitte Macron avec d’autres médecins. Au delà du déni, ne voit-on pas là une porte ouverte pour des recherches au niveau scientifique qui pourraient essayer de comprendre ces réactions graves et invalidantes suite au vaccin ?
Janique Laudouar, rédactrice tech, Master 2 Multimédia Université Paris 8, nombreuses publications sur art et numérique https://lecube.com/conferenciers/janique-laudouar/
Michèle Drechsler Docteur en sciences de l’information et de la communication https://www.linkedin.com/in/mdrechsler/?originalSubdomain=fr
Sources
(1) Témoignage jeune fille : https://twitter.com/CNEWS/status/1461611340519428101?s=20
(2) Rapport COVID-19 RESPONSE − SPRING 2021 (3) Rapport Européen COMIRNATY (COVID-19 mRNA VACCINE)
(3) RISK MANAGEMENT PLAN https://www.ema.europa.eu/en/documents/rmp-summary/comirnaty-eparrisk-management-plan_en.pdf
4) Vidéo Interview Kyle Warner https://www.instagram.com/p/CWJwZLeN1Ze/ )
5) Vidéo ministère de santé du Japon : https://www3.nhk.or.jp/nhkworld/en/news/20211204_12/